Alain Simon a choisi la traduction de Philippe Jaccottet pour Odyssée 2013. Voici quelques mots sur grand traducteur qui est également poète.
Né en
Suisse en 1925, Philippe Jaccottet vient en France en 1950 et s’installe
définitivement à Grignan dans la
Drôme en 1953. Son œuvre poétique, couronnée par de nombreux
prix prestigieux, dont le Prix Goncourt de la poésie en 2003 et le Prix
Schiller (suisse) en 2010, est considérée comme l'une des plus importantes de
la seconde partie du XX° siècle.
Poète,
Philippe Jaccottet est aussi traducteur des plus grands poètes allemands,
italiens, espagnols, russes, grecs, de l’Antiquité jusqu’à nos jours. Quand je traduis – dit-il –, j'ai l'illusion que j'entends la voix de
l'écrivain, et j'essaie, très intuitivement, de l'épouser de mon mieux. De
copier, de calquer. Et la clé de sa démarche de traducteur est de
s’effacer derrière la voix de l’auteur traduit, d’être le passeur d’une autre
langue, d’une autre parole poétique, d’un autre regard sur le monde.
En traduisant Homère, c'est la musicalité du chant
qu’il désire transmettre. En optant pour une traduction en vers respectant la
lettre même du texte, il aimerait amener les lecteurs à lire à haute voix,
ainsi qu'on le faisait aux origines de l'épopée, afin que le texte retrouve sa
lenteur nécessaire, son mouvement, quelque chose de sa résonance. (D’après
Mathilde Vischer, Philippe Jaccottet traducteur et poète : une esthétique de
l'effacement.)
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